La loi du 15 juin 2000 a offert aux députés et sénateurs la possibilité de visiter tous les établissements pénitentiaires de leur choix, à tout moment, « de jour comme de nuit, sans autorisation préalable ». Pourquoi seuls 300 parlementaires (sur un peu moins de 1000) ont usé de leur "droit de visite", en 2008, pour tenter de se faire une idée, par eux-mêmes, de la réalité du monde carcéral et de l'état des prisons françaises ? L’écrivain William Blake détient peut être une explication quand il écrit « Les prisons sont bâties avec les briques de la loi, les bordels avec les briques de la religion » et l’histoire confirme que nos élus ont tous un fondement culturel judéo-chrétien. Par ailleurs la tradition carcérale rappelle qu’à partir de novembre il ne reste plus aux clochards que la Cote d’Azur ou la prison. C’est la fin du plaisir pervers qui pourrait encore pousser à rechercher la fréquentation de vrais criminels dont chacun sait qu’ils sont de moins en moins dans ces lieux, comme l’actualité ne cesse de le prouver depuis quelques semaines